Une commune en bonne santé financière

Établir un budget c’est faire des choix. Où va-t-on chercher l’argent ? Et où va l’argent ? En analysant un budget, on peut vite comprendre pour qui roule une ville : pour les barons du béton, les grands promoteurs immobiliers ? Ou pour les riverains ? Pour les grandes entreprises ou pour les populations locales ?Alors que les communes et la Région bruxelloises continuent de réduire l’impôt pour les grandes entreprises, les redevances et les taxes pour monsieur et madame Toulemonde ne cessent d’augmenter. Il faut que cela change, c’est aux épaules les plus larges de porter les charges les plus lourdes. Il faut abolir ces taxes néfastes et faire d’autres choix politiques, à savoir investir davantage dans les dépenses sociales et le plein emploi communal.À côté de cela, il faut aussi pouvoir garantir que l’argent qui est prévu pour une dépense est bien utilisé là où il y a un besoin, et pas pour remplir les poches des responsables politiques, ou de leurs proches.Au final, les communes doivent être financées à partir de leurs besoins, et de ceux des populations locales. Les finances communales ne peuvent plus servir à combler les manquements des régions ou de l'État fédéral.

Ce que nous voulons

Un. Faire contribuer ceux qui ont le plus de moyens

  • Nous augmentons la participation des grandes entreprises, notamment en restaurant pleinement l’impôt sur la force motrice.
  • Nous augmentons les taux de taxation sur les bureaux, avec des bonus-malus en fonction de l’occupation effective de ceux-ci. Cela permettra aussi de lutter contre la spéculation immobilière.
  • Nous plaidons au niveau régional et fédéral pour augmenter la progressivité de l’IPP (Impôt sur les personnes physiques). 
  • Nous défendons un précompte immobilier progressif : plus faire contribuer les multi-bailleurs, les grandes entreprises, et diminuer le cadastre sur les petits propriétaires.
  • Nous augmentons les additionnels sur la City Tax (taxe sur l’hébergement touristique), en visant en particulier la multinationale Airbnb.
  • Nous faisons plus contribuer les grandes entreprises (Aldi, Lidl, Colruyt) pour alléger les taxes sur les ménages et les petits indépendants.
  • Nous sanctionnons plus fortement les terrains vagues et laissés à l’abandon, pour lutter contre la spéculation immobilière.
  • Nous introduisons une taxe sur le co-living, qui est un système de co-habitation “de luxe”, qui fait flamber les prix des loyers à Jette.

Deux. Des taxes intelligentes et progressives, pas forfaitaires

  • Nous nous opposons à la politique libérale de la Région qui consiste à limiter les taxes sur les grandes entreprises. 
  • Nous adaptons au maximum les taxes forfaitaires, pour instaurer une plus grande progressivité.
  • Les sanctions financières infligées doivent être raisonnables. Le but n’est pas de ruiner les habitants, mais d’éviter les incivilités. 
  • Nous modifions la taxe pour la construction et la rénovation de bâtiments afin de faire payer davantage les gros promoteurs et moins les petits propriétaires.

Trois. De l’air pour des communes qui investissent dans l’avenir

  • Nous réclamons aux autorités fédérales une globalisation des revenus. Ainsi, on tiendra compte des revenus du patrimoine dans l’impôt des personnes physiques, et les additionnels que les communes perçoivent seront plus justes.
  • Nous voulons revoir les normes comptables SEC 2010 qui empêchent de réaliser des investissements. Nous voulons lancer un mouvement des villes européennes pour remettre en cause les traités d’austérité européens.
  • Nous plaidons pour développer Belfius comme une véritable banque publique 2.0, au service de la population, des communes et de leurs investissements, ainsi que des investissements nécessaires pour réaliser la transition écologique (énergies renouvelables, isolation des bâtiments, etc.).
  • Nous organisons un mécanisme de solidarité entre les 19 communes.