Une commune où les enfants réussissent à l’école
Comme les soins de santé ou le logement, l’enseignement est un droit fondamental, pas un privilège. C’est donc à la société de garantir un enseignement de qualité pour tout le monde. Ce n’est pas aux parents de stresser pour trouver des solutions pour leurs enfants. L’école doit être source de plaisir d’apprendre. Pas un ennemi pour les enfants et les parents. L’école doit être le lieu où chaque enfant a une place garantie, où il s'épanouit pour devenir l’adulte de demain.Nous devons changer l’école en profondeur. À commencer par la gratuité. Des bonnes écoles pour tous, au coin de la rue. Des écoles où il fait bon vivre et apprendre. Des écoles « parents admis », où les parents et les élèves ont leur mot à dire. Des écoles qui aident les élèves à comprendre le monde pour mieux le transformer. Oui, c’est ambitieux, mais nous n’en attendons pas moins !
Ce que nous voulons
Un. Rendre l’école gratuite
- Nous voulons que la commune offre un kit de rentrée gratuit à tous les élèves des écoles communales primaires et secondaires. À terme, la commune doit rendre son enseignement maternel, primaire et secondaire entièrement gratuit.
- Nous décidons de ne plus autoriser les écoles à demander aux parents l’achat de matériel informatique. Nous mettons en place l’équipement collectif des écoles afin d’assurer concrètement et gratuitement l’accès de chaque élève à du matériel de qualité. Ainsi chaque élève peut réaliser ses travaux avec le meilleur équipement et le meilleur accompagnement possible.
- Nous ferons en sorte qu’un maximum d’activités extrascolaires (excursions, visites de musées, de fermes pédagogiques, sorties au cinéma) soient rendues obligatoires et gratuites. Actuellement, ce sont souvent les enseignants et les comités de parents qui organisent des activités pour financer certaines activités extrascolaires dans un souci de solidarité. Nous voulons que la commune s’engage plus dans ce domaine.
- La commune doit offrir une garderie scolaire gratuite avant et après les cours.
- Pas de « taxe tartine » : le temps de midi doit être gratuit pour tous.
- Nous voulons des repas chauds, sains et gratuits pour tous les enfants de l’école fondamentale.
- Nous cessons l’envoi de huissiers en cas de retard de paiement de frais scolaires. Nous mettons en place un accompagnement des parents concernés.
Deux. Une place pour chaque enfant et dans de bonnes conditions
- Nous voulons créer de nouvelles écoles pour faire face à la croissance démographique.
- Nous avons besoin d’une vision de long terme plutôt que des plans d’urgence sous-financés qui poussent les écoles existantes à avoir des classes surchargées d’élèves.
- La commune doit plaider pour qu’il y ait un plan ambitieux de construction et de rénovation des écoles au niveau de toute la région bruxelloise. Pas via des appels à projets, mais un plan contraignant pour toute la Région.
- Nous aménageons des espaces verts sur les sites de toutes les écoles pour améliorer le bien-être des élèves.
Trois. Faire réussir les jeunes grâce à des classes plus petites et à plus d’encadrement
- Nous voulons augmenter l’effectif des équipes pédagogiques et éducatives afin de mieux encadrer les élèves. Avec des enseignants, mais aussi des logopèdes. Il faut remédier, de manière ciblée, aux difficultés des élèves dès qu’elles se présentent.
- Nous voulons des classes plus petites, surtout au début de la scolarité, car il est primordial de remédier à temps aux difficultés des jeunes : 15 élèves par classe pendant la maternelle et les 2 premières années du primaire, 20 élèves par classe ensuite.
- Nous élargissons le « pool » d’enseignants remplaçants que nous avons obtenu au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. C’est une mesure qui permettra d’éviter que les élèves perdent de nombreuses heures de cours. Et cela garantira une sécurité d’emploi avec une année complète de salaire pour les professeurs remplaçants qui n’ont pas encore de place fixe ni d’horaire complet.
- Nous investissons dans du matériel moderne et basé sur les nouvelles technologies dans toutes les classes.
Quatre. Investir dans le bilinguisme
- Nous investissons dans l’apprentissage du français et du néerlandais dans les premières années de maternelle et primaire.
- Nous offrons des activités extrascolaires en français et/ou en néerlandais dans chaque école.
- Nous voulons généraliser l’immersion linguistique dans les écoles bruxelloises. La commune doit montrer l’exemple. Elle peut par exemple organiser l’échange de professeurs entre écoles francophones et néerlandophones.
- Nous préconisons la méthode EMILE : dès la 3e maternelle, les enfants suivent certains cours généraux dans l’autre langue, en plus des cours de langue étrangère qui continuent à être donnés de manière classique. Le nombre d’heures données en immersion augmente progressivement jusqu’à la fin du cursus.
- Nous garantissons une place dans les classes-passerelles à tous les enfants de familles primo-arrivantes.
Cinq. Garantir une place à chaque enfant, dans une école proche du domicile
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Nous voulons mettre en place un système d’inscription qui garantisse à chaque jeune, dès la 1re primaire, une place dans une école à proximité du domicile, un système qui garantit aussi la mixité sociale dans toutes les écoles. Des chercheurs ont montré qu’un tel système est tout à fait possible : les distances des trajets diminueraient de 30 % en moyenne et les écoles sans mixité disparaîtraient.
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Nous voulons que la commune applique ce système dès demain. Les critères d’attribution des écoles doivent être objectifs et transparents.
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Nous voulons une école inclusive et qui se donne les moyens. Il faut engager des "assistant·es de vie scolaire" qui permettront d'intégrer et de faire réussir les enfants à besoins spécifiques plutôt que de les orienter inadéquatement vers l’enseignement spécialisé. Ceci doit être accompagné par un encadrement suffisant pour les enseignants.
Six. Élargir l’école, l’ouvrir sur le quartier et les familles
- Nous voulons que les bâtiments des écoles communales restent ouverts lorsqu’il n’y a pas cours : pour des activités culturelles et sportives en soirée, et le week-end. Nous voulons une école ouverte sur le quartier.
- Nous voulons que les écoles aient les moyens d’offrir une médiation entre les familles et l’équipe éducative pour prévenir conflits et incompréhensions.
- Nous voulons que le personnel éducatif soit formé et ait le temps de travailler à l’inclusion d’un public socialement et culturellement divers.
- Nous voulons que les écoles aient les moyens d’utiliser des plateformes en ligne pour améliorer la communication avec les familles et améliorer le suivi des élèves tout en garantissant une communication à l’école et accessible à tous.
- Nous voulons que les parents participent aux projets éducatifs et qu’ils soient inclus dans le processus consultatif et décisionnel de l’école. Nous voulons que la commune aide à la création de comités de parents dans les écoles.
- Nous voulons une école représentative de sa population: nous supprimons des règlements d’ordre intérieur les mesures discriminatoires et sexistes sur l’apparence physique et les tenues vestimentaires.
Sept. Donner à l’école la mission d’œuvrer pour l’intérêt général et pour une société réellement démocratique
- L’objectif principal de l’école ne doit plus être de former la main-d’œuvre adaptée aux seules exigences du monde patronal. De même, l’entreprise n’a pas sa place à l’école.
- Dans l’enseignement secondaire, nous interdisons la labellisation d'écoles par des firmes privées type Apple.
- L’objectif de l’école doit être l’émancipation sociale et l’épanouissement personnel de tous les jeunes. L’esprit critique, la solidarité, le travail en équipe, le débat démocratique, la culture et la santé doivent être au centre des enseignements.
- Nous stimulons la participation des jeunes dans la vie de leur quartier et de la société par des projets citoyens. Nous les encourageons à participer à un Service Étude, tel qu’initié par l’association SOS Jeunes - Quartier Libre.
- Nous voulons des écoles qui favorisent l’organisation par les élèves de « cercles engagés ». Des écoles où les jeunes apprennent à prendre part aux décisions. Des écoles qui ont les moyens de mener des projets citoyens et sensibilisent largement autour des enjeux sociétaux.