Une commune qui crée de l’emploi de qualité

Pour réaliser une commune à la mesure des gens, des milliers d’emplois devront être créés. Nous avons besoin de travailleurs de la construction pour construire, rénover et isoler des habitations et des ouvriers de voirie pour rénover nos rues et nos trottoirs. Nous avons besoin de plus d’animateurs pour nos jeunes, de plus d’agents de l’administration pour rendre les démarches administratives plus efficaces. Malgré les discours triomphants des gouvernements, le chômage dans nos communes bruxelloises reste le plus élevé de Belgique. Nous avons besoin d’emplois stables, et un rythme de travail qui permette de construire une vie sociale et familiale, d’investir dans une démocratie participative. Face à un marché d’emploi moribond, précarisant, hyperflexible, osons la création d’emplois stables, dignes, publics et durables.

Ce que nous voulons

Un. Investir dans la commune et dans les besoins de ses habitants

  • Nous cessons la politique de non remplacement dans l’administration, qui est un moyen à peine caché de réduire le personnel à moyen et long terme.
  • Nous investirons dans l’enseignement communal, dans les crèches communales, dans les services de propreté et dans la revalorisation des autres services communaux pour répondre aux besoins de la population.
  • Nous prônons des investissements et des emplois dans des secteurs d’avenir. Nous défendons la mise sur pied d’une société publique de production et de distribution de l’énergie verte.
  • Nous demandons à la Région la création d’une société de construction, de rénovation et d’isolation de logements. Un plan ambitieux de création de logements pour réaliser le droit au logement pour tous, peut également générer de l’emploi. Par 100 logements construits, on peut potentiellement créer de 150 jusqu’à 200 emplois. 
  • Nous voulons un budget d’investissement urbain qui partira des besoins sociaux, mais qui assurera également des emplois à part entière. C’est une tout autre orientation qu’une politique de cadeaux aux entreprises sans la moindre condition d’embauche.

Deux. Des services communaux, qui défendent les droits de tous contre la marchandisation

  • Nous inverserons les privatisations décidées par les autorités communales. Nous plaidons pour la réintégration des ASBL auxquelles les communes ont externalisé des services d’intérêt général dans les services communaux. Nous (r)ouvrirons des antennes de quartier accessibles.
  • Nous prêtons l’oreille au personnel communal et prenons au sérieux son expertise sur le plan de la prestation de service. Nous préférons conserver et investir dans une expertise publique, que de payer des services chers à des bureaux de consultance privés externes. 
  • Nous témoignerons de respect envers les travailleurs des services communaux. Des services publics forts seront nécessaires. Ils reposent sur des collaborateurs motivés. Nous assurons une nomination statutaire à tous les niveaux. La commune doit être un employeur social par excellence.
  • Il devra y avoir une solution structurelle pour le financement des pensions du personnel communal.

Trois. Innovation sociale avec la semaine de 30 heures

  • Nous testerons la semaine de 30 heures dans quelques services communaux, en vue de le généraliser. L’expérience de la municipalité de Göteborg a montré des résultats impressionnants en matière de création d’emplois.

Quatre. Une commune représentative de la population, sans discrimination

  • Nous élaborons un plan de diversité pour les administrations et services communaux. Le personnel communal doit être le reflet de la diversité de sa population à tous les niveaux.
  • Un guichet est créé pour soutenir ses habitants dans leur dépôt de plainte quand ils sont victimes de discrimination. La commune contrôlera par des « testings » les discriminations sur le marché de l’emploi et sur le marché locatif.

Cinq. L’accompagnement vers un vrai emploi

  • Ne nous contentons pas de formation occupationnelle ou stages sous-payés: notre mission locale doit accompagner nos jeunes jusqu’à ce qu’ils trouvent un emploi digne.
  • Nos services communaux ne collaborent pas à la chasse aux chômeurs.
  • La mission locale anticipera les besoins de personnel dans les entreprises situées sur le territoire communal et établira des conventions pour que ces entreprises collaborent avec la mission locale pour former et embaucher des jeunes.
  • La mission locale est proactive dans la formation des jeunes. 

Six. Une production durable

  • Nous créons des zones destinées à des activités productives (industrielles ou artisanales) urbaines modernes afin de préserver et de créer des emplois de production. Dans les zones mixtes (production et logement), un encadrement des loyers y empêchera la spéculation immobilière.
  • Nous renforçons les initiatives qui stimulent un circuit alimentaire de type court et local.
  • Nous encadrons les loyers des espaces commerciaux. La commune baissera ses loyers pour les commerçants locaux des espaces commerciaux dont elle est propriétaire.

Sept. La commune s’engage pour des emplois de qualité partout

  • Nous introduisons une charte contre le dumping social. Sur les chantiers de la commune, nous n’accepterons que des emplois à part entière. Pas d’enchevêtrement de constructions et de sous-traitances qui ne respectent absolument pas les droits sociaux et la sécurité des travailleurs.
  • La commune n’engagera plus de contrats flexibles et sous-payés, comme des « stagiaires first » où les jeunes sont payés 800 euros par mois.
  • Les trajectoires de formation, d’embauche sociale et le système de l’« article 60 » devront créer des emplois supplémentaires qui ne pourront remplacer des emplois stables existants.